Production de Déchets Ménagers et Assimilés en région

 Les ratios présentés dans cette page sont calculés par défaut sur la base de la population municipale INSEE publiée au 1er janvier de l’année considérée. D’une manière générale, tous les commentaires sont établis au regard des ratios calculés ainsi. La possibilité est également offerte dans les graphiques et cartes de prendre connaissance des données de production rapportées à la population DGF de l'année considérée.
La population dite « DGF » pour Dotation Globale de Fonctionnement est la population sur laquelle s’appuie l’Etat pour calculer les dotations allouées aux communes. Elle est la somme de 3 éléments :
     - La population INSEE au 1er janvier de l’année considérée  ;
     - Le nombre de résidences secondaires du territoire (inclus meublés en location) : 1 résidence secondaire représentant 1 équivalent habitant ;
     - Le nombre de places de caravanes sur les aires d’accueil des gens du voyage du territoire : 1 caravane représentant 1 équivalent habitant (parfois 2 dans certaines conditions).

Les données 2022 concernant les déchets ménagers et assimilés sont les suivantes :

• 655 kg/hab.an de déchets ménagers et assimilés, soit une baisse globale de -6,1% entre 2021 et 2022. 2021, était apparue comme l’année de tous les records, la production de déchets ménagers et assimilés dépassant les productions observées depuis 2010 en région. 2022 voit le retour à une situation similaire à 2020 lors de la crise sanitaire ;
• 221 kg/hab.an d’ordures ménagères résiduelles. Toujours en baisse, elles ont diminué de -3,1% entre 2021 et 2022. Entre 2010 et 2022, la diminution observée est de -19,1%, ce qui correspond à une baisse de -52,41 kg/hab.an ;
• 59 kg/hab.an de recyclables secs (hors verre). Ils sont relativement stables par rapport à 2021 (-1%) : la mise en place des extensions de consignes de tri s'est prolongée sur 2022 ainsi que le renouvellement des campagnes de communication sur le sujet encourageant les usagers à toujours mieux trier et en particulier dans le cadre de la tarification incitative pour mieux maîtriser les factures ;
• 41 kg/hab.an de verre. Une légère inflexion de la hausse continuelle observée jusqu'alors est constatée en 2022 comme pour les recyclables secs hors verre (-3,2% entre 2021 et 2022) ;
• 6 kg/hab.an de biodéchets. La collecte de biodéchets à l’initiative des collectivités reste marginale sur le territoire régional. Le ratio a de plus diminué de -12% entre 2021 et 2022 en lien avec une exclusion progressive des déchets verts des collectes de biodéchets pour un recentrage sur les biodéchets alimentaires. Les solutions de gestion de proximité sont toujours privilégiées pour le moment par les collectivités dans le cadre de la généralisation du tri à la source des biodéchets (compostage domestique, compostage de quartier, en pieds d’immeubles, compostage en établissements) ;
• 328 kg/hab.an de déchets de déchèteries et collectes spécifiques (dont 77 kg/hab.an de gravats). Après une année 2021 exceptionnelle en terme de tonnage collecté en déchèterie, un retour au niveau de collecte de 2018-2019 est observé. similaire  présente un ratio élevé de déchets de déchèteries et collectes spécifiques (-9% entre 2021 et 2022). On notera en particulier les baisses suivantes entre 2021 et 2022 : -10,5% pour les déchets verts (-12,46 kg/hab.an) et -8% pour le tout-venant (-5,5 kg/hab.an). Les déchets de déchèteries et des collectes spécifiques représentent 50% de l’ensemble des déchets ménagers et assimilés.

Les ordures ménagères résiduelles et les déchets de déchèteries composent la majorité de la production de déchets ménagers et assimilés (DMA). La part des déchets de déchèteries et autres encombrants atteint en 2022 les 50% des déchets ménagers et assimilés (gravats compris). Les tonnages collectés en Nouvelle-Aquitaine en 2022 représentent 655 kg/hab.an répartis comme suit :

• 327 kg/hab.an d’ordures ménagères et assimilées (OMA) ;
• 328 kg/hab.an de déchets de déchèteries et autres encombrants (dont 77 kg/hab.an de gravats).

Des disparités existent sur le territoire régional, liées aux contextes démographique, géographique et économique, qui conditionnent des choix techniques de mise en place du service (collecte en apport volontaire, en point de regroupement ou en porte-porte, existence de collecte de biodéchets, nombre de flux collectés en déchèteries, acceptation ou non des déchets des professionnels, …).

Les ratios de collecte évoluent selon les départements dans une fourchette allant de 510 à 1124 kg/hab.an. La fréquentation touristique influe aussi sur les performances de collecte, ce qui se traduit par des ratios de production plus élevés sur les départements littoraux que sont la Charente-Maritime et les Landes. Le niveau de service, ainsi que le niveau de prise en charge des déchets des professionnels par le Service Public de Prévention et de Gestion des déchets, impactent également ces ratios.

Au niveau régional, la part des déchets de déchèteries et autres encombrants (avec gravats) s'établit à 50% en 2022 (48% en 2020 et 52% en 2021). La part des ordures ménagères assimilées résiduelles dans les DMA est de 34% en 2022 : elle a diminué de 9 points depuis 2010 en lien avec le développement de la tarification incitative qui encourage les usagers à réduire les ordures ménagères résiduelles en triant mieux mais aussi en s’inscrivant dans des actions de prévention au premier rang desquelles figure le compostage des déchets organiques (compostage à domicile ou compostage de quartier ou en pied d’immeuble). La part des biodéchets collectés séparément est stable et représente environ 1 % du total des déchets ménagers et assimilés.

Lien utile :

• Publication : Analyse de la production de DMA en 2020 des territoires en tarification incitative en Nouvelle-Aquitaine

À l'échelle de la Nouvelle-Aquitaine, la tendance à la hausse observée entre 2010 et 2021 s'est arrêtée. Un recul du tonnage de production des déchets ménagers et assimilés (DMA) de -5,6% est observé entre 2021 et 2022 : le tonnage global est proche des 3 930 kt en 2022 alors qu'il dépassait les 4 160 kt en 2021.

Le tonnage d"ordures ménagères et assimilées (OMA) a diminué de 2,4 % entre 2021 et 2022 en lien avec la diminution similaire de ceux des OMR (-2,6 % entre 2021 et 2022) et des collectes sélectives des recyclables secs et des biodéchets (-2,1 % entre 2021 et 2022).

Une baisse importante du tonnage de déchets de déchèteries et autres encombrants est constatée entre 2021 et 2022 (-8,5%) : il revient à un niveau inférieur à 2 000 kt similaire à celui de 2019.

À l'échelle départementale, des ratios de production des déchets ménagers et assimilés 2022 inférieurs à ceux de 2010 sont observés pour les départements de la Vienne (-3%), de la Charente-Maritime (-3%) et de la Haute-Vienne (-2%). Il sont similaires pour la Gironde (0%) et traduisent une hausse de la production pour les autres départements jusqu'à +12% pour la Corrèze et +18% pour la Creuse.
 

La Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte (LTECV) dans son article 70 fixe l'objectif de réduire de 10 % les quantités de déchets ménagers et assimilés produits par habitant en 2020 par rapport à 2010.

Cet objectif n'est ni atteint en région ni à l'échelle d'un département comme le montre le graphique suivant.

ZOOM SUR LA PRODUCTION DE DÉCHETS MÉNAGERS ET ASSIMILÉS (DMA) À L'ÉCHELLE DES EPCI

 Accéder aux données de valorisation, traitement et élimination des déchets non dangereux non inertes